Houari Boumédiène de son vrai nom Mohamed Ben Brahim Boukharouba était un homme politique et ancien président algérien né le 23 août 1932 et mort le 27 décembre 1978.
Né le 23 août 1932 à Aïn Hesseinia, près de Guelma, dans une famille pauvre du Constantinois, Boumédiène connut déjà très jeune les événements sanglants du 8 mai 1945 à Sétif et à Guelma, dont il dit plus tard : « Ce jour-là, j'ai vieilli prématurément. L'adolescent que j'étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là. »
Durant les années quarante, il entreprit des études coraniques à l'institut Kettania de Constantine, puis les poursuivit à l'institut Zitouna de Tunis ; il se dirigea par la suite vers l'institut al-Azhar du Caire.
En 1955, il retourne en Algérie où il rejoint les rangs de l'ALN (Armée de libération nationale). Il occupa le poste de Chef d'état-major. Une fois l'indépendance acquise, il devint vice-président et ministre de la Défense du Conseil de la Révolution qui est alors présidé par Ben Bella.
Ne partageant pas les orientations politiques de ce dernier, il décide le 19 juin 1965 de mener un coup d'État au terme duquel il devient le nouveau président de l'Algérie. Sous sa direction, il entreprit plusieurs actions en vue d'estomper sur le plan intérieur, les tensions nées de la Guerre d'indépendance. En 1968, il réussit à faire évacuer la dernière base militaire occupée par la France à Mers el Kébir (Oran). Sur le plan économique, il opte pour le modèle socialiste, il construisit sur la base de ce choix beaucoup d'usines et d'écoles, et contribua surtout, le 24 février 1971, au nom du principe de la récupération des richesses nationales, à la nationalisation des hydrocarbures, ce que regretta la France[réf. nécessaire].
Cette nationalisation, postérieure à celle de la Anglo-Persian Oil Company (en) par l'Iranien Mossadegh – qui fut destitué par la suite, lui conféra une plus importante dimension internationale[réf. nécessaire
Politique internationale:
En 1973, Il organisa le sommet des non-alignés auquel les plus grands dirigeants[réf. nécessaire] du Tiers-Monde de l’époque ont assisté, il s’en suit dès lors une période durant laquelle l’Algérie de Boumédiène offrit un soutien aux différents mouvements de libération d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, et c'est en tant que représentant du Tiers Monde[réf. nécessaire] qu’il se déplaça en 1974 à New York, pour prendre part à une réunion spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU sur les matières premières, réunion qu’il a lui-même convoquée au nom des non-alignés, il prononça à cette occasion un discours par lequel il exposa une doctrine économique, appelant entre autres à l’établissement d’un nouvel ordre économique international plus juste[réf. nécessaire], qui prendrait en compte les intérêts du Tiers Monde[réf. nécessaire]. En 1975 il accueille le premier sommet de l'OPEP par le biais duquel les membres du cartel ont pu définir une politique pétrolière concertée. Dans le sillage de cette même réunion, il parvint à sceller la paix entre l'Iran du Chah et l'Irak de Saddam Hussein.
Sur le plan intérieur, il fit voter en 1976 une charte en vertu de laquelle il promulgue la constitution d'une Assemblée législative ainsi que la création du poste de président de la République, soumis au suffrage universel.
À partir de l'année 1978, les apparitions publiques du président Houari Boumédiène se font de plus en plus rares. Il souffrait d'une maladie du sang, la maladie de Waldenström. Sa mort, aux circonstances inconnues, survint le 27 décembre 1978.
(c) mohamed chelhab
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Modifié en dernier lieu le
10.12.2007
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